Nos nouvelles recrues, Sophie, Laurence et Marion, retenues à l’issue du workshop de recrutement organisé en février, viennent de terminer leur formation initiale. Cette dernière a consisté en quatre ateliers sur l’art du clown et un atelier vocal chaque semaine, et cela pendant 6 semaines.
L’objectif principal était la découverte de leur clown. Grâce à des mises en situations bien cadrées, leur personnage a commencé à naitre et à s’étoffer.
Les ateliers sur l’art du clown ont été conduit par Mathilde Guénard (alias Nitouche), qui dispose d’une très grande expérience dans le métier de clown hospitalier et agit également comme formatrice au sein de notre association. Son travail avec les 3 nouvelles recrues a englobé notamment la prise de conscience de leur corps dans l’espace, l’exploration des émotions de base et des différents états de jeu possibles, leur propre imaginaire à comprendre et à aiguiser, l’autodérision, l’écoute de soi mais en même temps celle du partenaire-clown, le rapport au public, la compréhension d’un jeu à développer ensemble, la gestion du focus, le ping-pong pour que ce jeu commun soit lisible, les étapes d’une entrée clownesque, le comique de situation et de répétition, l’acceptation de leurs « défauts et failles », le fait d’oser quitter leur zone de confort, la recherche de leur voix de clown, le débit vocal, le grommelot, les tics verbaux et corporels, les empêchements et les obsessions clownesques et, enfin, la mécanique entre le moi-civil et le moi-clown. Sans oublier l’esquisse de la silhouette du clown à travers sa démarche, ses habits, et, bien sûr, son maquillage qui accentue les expressions et mimiques du visage.

Quant à l’atelier vocal, il a été mené par Elke Reiter (alias Lula) qui a mis en œuvre des techniques de respiration et de chant afin d’utiliser au mieux leur voix. Celle-ci est une part importante de leur personnage de clown qui chante sans être chanteur. Les émotions traversent le clown et sont véhiculées par la voix et le corps, sans être nommées. Et afin de toucher la mémoire profonde des personnes âgées, la formation comprend aussi l’apprentissage d’anciennes chansons luxembourgeoises et de comptines pour les enfants.

Bref, nos 3 « nouveaux-nez » ont reçu de très nombreux outils lors de cette formation initiale qui va permettre à chacune de s’engager avec plus de confiance sur son chemin de clown.
Voici quelques-unes de leurs réactions à l’issue de cette formation :
- Laurence (alias Bergamote) : « Une belle confiance s’est installée pour permettre à mon clown de se dessiner en toute liberté mais avec un cadre bien-sûr ! Mon premier moment de déclic fût le port du nez ! Par un effet de volte-face, la magie opère ! Sans lui, je suis en civile mais avec lui… tout est permis ! »
- Sophie (alias Babelutte) : « Mon clown s’éveille et s’illumine. Un peu plus chaque jour. Plus ancré, plus coloré, plus libre. Et moi, aujourd’hui, je continue de nourrir ce lien, de lui dire oui, de lui donner sa place avec fierté. Pour être prête, un jour, à ouvrir une autre porte, là où une présence m’attend, inconnue mais à aimer, à qui donner. Et le voyage se poursuit car mon clown a encore bien de choses à dire, à me dire, à vous dire »
- Marion (alias Simonetta) : « cette formation m’a aidé à comprendre et cultiver des aspects clownesques, à créer un personnage autour du jeu, des rôles… Le déclic ? Peut-être avec le nom de clown qui aide le personnage à prendre forme. Et aussi lors des chansons qui aide à sortir la voix 😊 »
